Maroc, porte d’entrée de l’Afrique

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Le Royaume du Maroc bouillonne d’activités économiques. Les perspectives pour 2017 sont enthousiasmantes : le taux de croissance est estimé à 4%[1], le royaume est admis à l’Union africaine, permettant ainsi au Maroc de réaffirmer son rôle de porte d’entrée de l’Afrique. Le commerce maritime, représentant 15% de l’économie totale sera renforcé grâce à une série de plans et stratégies qui pérenniseront la croissance. Le Port de Tanger Med s’est vu greffer deux nouveaux terminaux, Tanger Med 2 atteint le top 20 mondial et Tanger Métropole a pour objectif de renforcer l’offre touristique. Hôte de la « COP22 » en novembre 2016, le Maroc peut se targuer d’avoir des objectifs impressionnants et de réalisations colossales tant dans le domaine solaire, qu’éolien et hydraulique. Noor I,[2] un ensemble de parcs d’énergie solaire à Ouarzazate – le plus grand au monde- n’est que le début d’une stratégie ambitieuse visant à produire 42% de mélange d’énergie renouvelable. Découverte d’un pays fascinant, porte d’entrée de l’Afrique.

Le Maroc se veut être la porte d’entrée du continent africain. L’ouverture sur l’extérieur est essentielle pour le Maroc qui représente l’accès à un marché de 55 pays représentant un milliard de consommateurs et 60% du PIB mondial.

Si la crise économique de 2008 a eu des impacts retentissants au niveau mondial, le Maroc en a été épargné grâce aux différents investissements d’infrastructures tels que les TGV, des routes et des ports. Le Maroc a profité du ralentissement de la Chine dans les secteurs du textile, du cuir et des petites machines. En outre, le printemps arabe a délocalisé de nombreuses activités vers le Maroc. La croissance économique est ainsi restée soutenue pendant plusieurs années, jusqu’en 2015.

La croissance économique a connu un ralentissement en 2016 avec un taux de croissance réel de 1,5%[3]. Cette chute peut être expliquée par la diminution de l’activité agricole et une augmentation douce des activités non agricoles. Le déficit budgétaire du Maroc a atteint 3,9% du PIB en 2016 par rapport à 4,3% du PIB en 2015. Une tendance à la baisse malgré un contexte international défavorable, un faible niveau de croissance, le coût de certaines mesures fiscales et la non réalisation des prévisions au titre des dons du Conseil de Coopération du Golfe (CCG).

Selon le FMI, « après des résultats médiocres en 2016, l’activité économique devrait s’accélérer en 2017 et en 2018, surtout dans les pays émergents et les pays en développement. » C’est vrai aussi pour le Maroc qui devrait connaître une accélération de son économie avec un taux de croissance que la FMI estime similaire à 2015, soit 4%.
Le Maroc, un Etat africain

L’année 2017 marque le retour du Maroc dans l’Union Africaine. Les Chefs d’Etats de l’UA réunis à Addis-Abeba, le lundi 30 janvier, ont admis le royaume dans la famille africaine. Une vaste campagne pour la réintégration du Maroc dans l’UA, initié lors du Sommet de Kigali le 17 juillet 2016 par une demande formelle du roi Mohammed VI. La convocation d’un sommet africain pre-COP22 et les nombreuses visites sont autant de démarches réalisées par Mohammed VI qui ont conduit au succès.

ENERGIES VERTES :

Nous vous invitons à lire notre dossier « Energies Vertes » afin de découvrir l’ensemble des infrastructures, notamment les centrales solaires Noor, les stratégies du Maroc en terme de mixité énergétique et initiatives qu’a entrepris le Maroc dans le cadre de sa politique énergétique.

 

TRANSPORT MARITIME AU MAROC

 

Bordée par deux mers, l’Atlantique et la Méditerranée ainsi que le détroit de Gibraltar, le Maroc veut jouer sa carte maritime à son plus haut potentiel. Et ce n’est pas sans raisons, 95% du commerce extérieur du pays s’est fait par voie maritime en 2015. Par ailleurs, 70 millions de tonnes ont été échangés durant les 3 dernières années par cette même voie, ce qui représente une croissance de 12% par rapport à 2012. En outre, 4 millions de passagers ont choisi la voie maritime pour accéder au territoire marocain 4

 

Points clés :

 

·      3.500 km de côtes Atlantique et une zone économique chiffrée à environ 1,2 millions km2

 

·      Position géostratégique, au carrefour des routes maritimes grâce à la Méditerranée

 

·      Passage annuel de plus de 100.000 navires marchands via le Détroit de Gibraltar

 

 

Stratégie portuaire 2030

 

Avec une position géographique aussi favorable, le Maroc a toujours pour objectif d’être le plus compétitif. Comment ? En établissant une stratégie portuaire pour 2030 afin de mieux habiller le rôle de porte d’entrée de l’Afrique. Les principaux objectifs de cette stratégie sont de mettre en place plus de ports performants et de positionner le Maroc comme plateforme logistique du bassin méditerranéen. A cette fin, 7 grands pôles portuaires sont en cours de création, à savoir :

 

  • Le pôle Oriental avec le port Nador West Med qui sera pour commencer un port de transbordement pétrolier et gazier ainsi qu’un pôle énergétique (traitement, conditionnement, stockage des hydrocarbures et produits dérivés).

 

Le pôle du Nord-Ouest avec les ports de Tanger et Tanger Med 2 qui serviront à augmenter la des terminaux du port de Tanger.

  • Le pôle de l’aire Kenitra-Casablanca-Mohammedia permettra de restructurer les activités des 3 ports. En effet, le développement urbain de la ville de Casablanca a contraint l’expansion de son port. De ce fait, une harmonisation et une meilleure gestion des ports permettront de reconduire certaines activités vers le port de Mohammedia ou Kenitra. Le port de Casablanca transfèrera, entre autres, tous les produits en vrac, néo-vrac ou conventionnel vers le port de Mohammedia. Le port de Kenitra commencera ses activités avec l’arrivée de PSA et Renault, ce qui représente une aubaine et opportunité inégalable tandis que le pétrole et le gaz feront le reste.
  • Le pôle Abda-Doukkala (avec les ports de Jorf Lasfar et de Safi) qui serviront la centrale électrique construite par GDF-Suez et Mitsui et posséderont des installations industrielles et portuaires pour le traitement des phosphates du groupe public OCP.
  • Le pôle du Souss-Tensift avec le port d’Agadir concernera essentiellement le secteur de la pêche.

 

  • Le pôle des ports du Sud du Maroc comprenant les ports de Tan Tan, de Laâyoune et de Dakhla concentrera ses activités principalement sur le trafic des produits de la pêche mais aussi sur tous les échanges

 

Ce regroupement portuaire, dont l’enveloppe d’investissement est estimée à plus de 74 milliards de dirhams, – environ 7 milliards d’euros – a pour but d’aligner la gestion et l’organisation des ports marocains sur les standards internationaux et de créer un système portuaire moderne, cohérent et performant basé sur la création de synergies entre les différents ports.

 

Cette idée de régionalisation portuaire s’inscrit dans l’objectif de créer une dynamique dans l’ensemble des ports marocains. Elle consiste à désencombrer le trafic maritime dans les principaux ports en exploitant les capacités peu ou pas exploitées dans certains ports.[4]

 

Ranking

Alors qu’il n’avait que des ports secondaires, le Maroc figure désormais dans le Top 20 des pays les plus connectés, selon les Nations Unies. Cette ascension spectaculaire a notamment été réalisée grâce à Tanger Med.

Le Maroc se hissait à la 16ème place en 2014 en termes de connectivité maritime selon la CNUCED (organe des Nations Unies chargé du commerce international). Avant la mise en exploitation du Port Tanger Med, le royaume n’était qu’à la 84ème place. Le Maroc se positionne désormais premier en Afrique et en Amérique Latine. Il arrive derrière les Emirats Arabes Unis (15ème place), l’Italie (14ème place), l’Espagne (13ème place) et la France (12ème place). Cet indice de connectivité mesure le réseau des transports maritimes réguliers d’un pays et son intégration au commerce mondial. Le Port Tanger Med est aujourd’hui connecté à 63 pays à travers les 5 continents.[5]

 

Au cœur de Tanger Med…

Tanger Med est une plateforme industrialo-portuaire connectée à 170 ports mondiaux et offrant des capacités de traitement pour 9 millions de conteneurs, 7 millions de passagers, 700.000 camions et 1 million de véhicules.

 

Tanger Med constitue un hub logistique et industriel pour plus de 750 entreprises qui représentent un volume d’affaires de 5.500 millions d’euros dans différents secteurs tel que l’automobile, l’aéronautique, la logistique, le textile et le commerce.[6]

 

Tanger Med II

Les travaux de construction du port ont démarré en mai 2010. Tanger Med se rapprochant de la saturation, Tanger Med 2 portera la capacité totale des terminaux à containers du complexe Tanger Med de 6 à 9 millions d’EVP[7], faisant de Tanger Med l’un des plus importants hubs de transbordement en Atlantique et Méditerranée. Le démarrage des activités est prévu pour 2019.[8]

 

TANGER METROPOLE

 

Développé comme programme de développement multisectoriel, « Tanger Métropole » a pour objectif de doter la ville des infrastructures nécessaires pour mieux profiter de son développement enclenché avec le port Tanger Med, le cluster industriel porté par le secteur automobile et les grands projets d’infrastructure comme le développement du port de Tanger ville ou la ligne de train à grande vitesse.

Ce plan de développement, qui s’étale sur une période de cinq ans (2013/2017), prévoit la mobilisation de 7,66 milliards de dirhams – 718 millions d’euros – d’investissements et concerne différents volets tels le sport, la culture, l’environnement, l’industrie, le commerce, la voirie, les infrastructures de proximité, la santé, l’éducation, etc.

La majorité des projets structurants[9] de la région entreront en service en 2017, d’où l’importance de les accompagner d’une mise à niveau globale de la ville. La date butoir n’est donc pas choisie par hasard.

Au terme du programme, « Tanger-Métropole » devrait avoir réalisé une métamorphose de la ville dans l’optique de la hisser en pôle position pour être une des agglomérations urbaines les plus modernes et les plus attractives au niveau régional et international.[10]

ZONES FRANCHES

Soucieux de consolider sa politique d’ouverture commerciale, d’améliorer ses capacités d’exportation et de compléter le dispositif légal en cours d’instauration pour l’attrait des investissements étrangers, le Maroc a adopté des régimes préférentiels dérogeant au droit commun en ce qui concerne le commerce extérieur, la règlementation des changes et la fiscalité́.

 

Zones franches au Maroc :

  • Zone franche d’exportation de Tanger
  • Zones franches Tanger Med Ksar el Majaz Mellousa 1 et 2
  • Zone franche de Dakhla et de Laayoune :
  • Zone franche de stockage des hydrocarbures : Kebdana et Nador
  • Zone franche d’exportation de Kénitra

 

LE CLUSTER MARITIME MAROCAIN

 

L’Association a été créée en juillet 2012 pour soutenir l’activité maritime marocaine dans sa globalité et son développement. Son intervention s’articule autour de la réalisation d’études et de recherches. Elle se veut avant tout espace de réflexion technique, technologique et réglementaire par excellence, et force de proposition auprès des décideurs. Son champ d’action s’étend du transport maritime à la logistique en passant par la pêche maritime, l’aquaculture, la navigation de plaisance, les énergies marines renouvelables, la recherche scientifique et océanographique, la réparation et construction navale, la formation, l’emploi et la législation maritime.

LE PLAN HALIEUTIS

En mentionnant le maritime, on ne peut faire fi du secteur de la pêche. Et là aussi, le Maroc désire développer une nouvelle dynamique dans le secteur halieutique et ce, à l’aide du Plan Halieutis.

Concrètement, ce plan a été lancé le 29 septembre 2009, sous la présidence du Roi Mohamed VI et il repose sur trois axes stratégiques, à savoir :

  • La durabilité : assurer la pérennité du secteur pour les générations futures
  • La performance : gérer de manière efficiente les équipements et les infrastructures de débarquement, et mettre en place un mécanisme de contrôle de la qualité, afin de garantir, aux consommateurs, l’accès à des produits avec un haut niveau de sécurité sur les plans de l’hygiène et de la santé.
  • La compétitivité : proposer des produits bien valorisés et compétitifs, en facilitant l’accès des industriels aux matières premières en misant sur les marchés les plus porteurs.

 

En outre, le Plan Halieutis a pour objectifs de réduire l’informel, d’augmenter le nombre d’emplois directs et indirects dans le secteur, de multiplier le chiffre d’affaires des exportations et de booster la consommation de poissons au Maroc. Le tout, en répondant aux principes de développement durable – économiquement, socialement et écologiquement responsables

 

L’AGRICULTURE ET L’AGRO-INDUSTRIE

En septembre 2012, nous faisions état des premières retombées des actions stratégiques mises en œuvre dans le cadre du Plan Maroc Vert. L’état de santé du secteur agricole pour 2015 – 2016 est loin de cette réalité.

Caractérisée par des conditions climatiques particulièrement difficiles, la campagne agricole accuse un net recul. La production céréalière à elle seule ne s’élève qu’à 33,5 millions de quintaux contre 110 millions en 2014-2015. En cause, un sérieux déficit pluviométrique, mal réparti ainsi qu’un automne trop chaud.

Le Plan Maroc Vert fut adopté en 2008 pour raviver le secteur de l’agriculture qui après un fort interventionnisme a été laissé pour compte pendant plusieurs années. L’objectif du PMV est simple : refaire de l’agriculture un des moteurs de croissance de l’économie nationale dans les quinze années à venir. Le plan cible : les exploitations familiales de petite et moyenne taille et les exploitations entrepreneuriales disposant de grandes surfances et d’un accès aux capitaux.

Aujourd’hui, le secteur représente 19% du PIB national. Il est constitué de l’agriculture (15%) et de l’agro-industrie (4%). Au total, 4 millions de personnes y travaillent dont 100.000 dans l’agro-industrie. Les résultats espérés du PMV sont le doublement du PIB agricole, la création de 1,5 million d’emplois et une multiplication du revenu agricole par 2 ou 3 endéans une période de quinze ans.

Pour réaliser ses objectifs, le PMV s’articule autour de 2 pilliers. L’un appuie les productions et industries agro-alimentaires par le développement de 1.000 projets ayant pour but d’accélérer et de moderniser l’agriculture pour la rendre plus compétitive. L’autre vise la petite agriculture par la création de 545 projets qui soutiendront la professionalisation des petites exploitations.

Le PMV représente un investissement de 10 milliards DH par à l’horizon 2020 et créera 6 agropoles, notamment à Meknés, Berkane, Souss, Gharb, Haouz et Tadla.

La mise en œuvre du plan est réalisée par l’Agence pour le Développement Agricole (ADA).

 

LES INFRASTRUCTURES

L’autoroute de contournement de Rabat et le Pont Mohammed VI.

D’une longueur de 42 kilomètres, l’autoroute de contournement de Rabat s’inscrit dans le cadre de la politique des grands chantiers structurants. Reliant les grands axes autoroutiers desservant le Sud, le Centre, le Nord et l’Est du pays, ce projet permettra de soulager la circulation sur la rocade existante de la ville de Rabat, caractérisée par une forte concentration du trafic de poids lourds. Cette nouvelle infrastructure routière prend origine au niveau de l’autoroute existante de Casablanca-Rabat au nord de Skhirat. Sur le plan de l’accessibilité et de la connectivité, l’autoroute de contournement de Rabat comprend plusieurs aménagements: une bifurcation avec l’autoroute Casablanca-Rabat, un échangeur pour desservir la nouvelle ville de Tamesna, un échangeur au niveau de la commune de Menzeh donnant sur le boulevard Mohammed VI (Rabat), un échangeur à Sala Al Jadida et un autre au niveau de Technopolis.

L’autoroute de contournement de Rabat franchit l’oued Bouregreg par un ouvrage d’art exceptionnel, en l’occurrence le «Pont Mohammed VI». Il s’agit du plus long pont à haubans d’Afrique, avec ses 950 mètres, ses deux pylônes de 200 mètres de hauteur – symbolisant les villes de Rabat et Salé- et son tablier large de plus de 30 mètres.
Un vaste plan routier à l’horizon 2035 a été lancé afin de moderniser les infrastructures existantes et de construire de nouvelles autoroutes. Il vise la réalisation de 3.000 km d’autoroutes à l’horizon 2030, 5.500 km de routes et 2.100 km de voies express pour un investissement global de 96 milliards de dirhams.

 

L’autoroute El Jadida – Safi

Malgré un retard de plus d’un an et demi, la nouvelle autoroute reliant El Jadida à Safi a été ouverte le 16 août 2016. Réduisant la durée du trajet entre les deux villes à une heure et demie, elle rend la ville de Safi accessible en 2 heures 30 depuis Casablanca.

 

Le TGV marocain

Le projet de Ligne à Grande Vitesse du Maroc,   lancé en 2007, est dans sa phase finale. Le premier tronçon entre Tanger et Kenitra est en cours d’achèvement et les locomotives, livrées par le français Alstom, en 2015 sera finalement mises en services à la mi-2018. Elle permettra de relier Tanger à Rabat en 1h20 et Casablanca en 2h10 contre 5 heures actuellement. La LGV représente un investissement de 2,1 milliards d’euros et représente une réelle innovation pour le Maroc qui sera le premier a pouvoir élancer des trains à plus de 320km/h sur son réseau.

 

PACTE NATIONAL POUR L’ÉMERGENCE INDUSTRIELLE

Le secteur industriel marocain s’est engagé dans une dynamique de croissance depuis la mise en œuvre du Plan Émergence et la conclusion, en 2009, du Pacte National pour l’Émergence Industrielle.

A ce jour, des réalisations tangibles sont perceptibles. Ainsi, on note la création de 110.000 emplois dans l’industrie entre 2008 et 2011, l’accroissement de 22% des exportations du secteur, une nette évolution des infrastructures et l’implantation de leaders industriels mondiaux, augmentant les investissements directs étrangers (IDE) jusqu’à un taux moyen annuel de 23% depuis 2009.

Ces performances ont permis de mieux positionner le Maroc sur les radars de la planète en tant que destination industrielle crédible et compétitive.

La nouvelle stratégie s’étalant sur la période 2014-2020 se base sur la création d’écosystèmes performants, ayant pour objectif d’intégrer les chaînes de valeur et de consolider les relations locales entre les grandes entreprises et les PME. Ainsi, un demi million d’emplois seraient générés dans le secteur qui verrait en outre sa contribution au PIB augmenter sensiblement de 14% à 23%.

Pour réaliser ces écosystèmes, l’industrie pourra compter sur une enveloppe de 20 milliards de MAD pour se consolider, se moderniser et développer sa capacité de substitution de produits importés. La stratégie étaye également la vocation africaine du Maroc, invitant les acteurs économiques du secteur à considérer les pays africains comme partenaires privilégiés dans le sens de la création de valeur partagée.

 

 

SECTEUR AUTOMOBILE

La montée en puissance des deux sites Renault à Tanger et Casablanca et l’ouverture future de l’usine PSA à Kenitra en 2019 a boosté le chiffre d’affaires de l’industrie automobile marocaine qui devrait atteindre le chiffre symbolique des 100 milliards de dirhams d’ici 2020, soit 10 milliards d’euros, alors qu’il se situe actuellement à 60 milliards. La capacité de production actuelle est de 650.000 véhicules, les autorités et l’industrie souhaitent l’emmener vers le million.

La future arrivée de PSA à Kenitra implique aussi l’arrivée du géant asiatique du vitrage automobile Asahi (AGC Automotive Europe), implantée à Kenitra. Cette usine ouvrira en 2019 et visera, outre le groupe Renault et PSA, le marché européen et l’Afrique du Nord comme cibles. Au total, 600 emplois seront créés par la présence de Asahi.

Le secteur compte actuellement plus de 180 sites et l’emploi total, qui a connu une progression de 57% en 2016 totalise 118.000 postes.

AVIATION

L’arrivée du français « Bombardier » à Casablanca en octobre 2014 a boosté le secteur en créant un véritable écosystème autour de l’usine. Située sur la zone franche « Midparc », destinée à devenir une île aéronautique, l’usine est exemptée d’impôts sur les sociétés pendant cinq ans pour ensuite bénéficier pendant 20 ans d’un taux à 8,75%. D’ici 2020, 850 emplois auront été créés pour un investissement de 200 millions de dollars.

BANQUES ET ASSURANCES

Notons par ailleurs l’excellente santé du secteur des banques et assurances du Royaume du Maroc. Des institutions souvent connues pour leur qualité, stabilité et présence dans les pays arabes et en Afrique. En outre, la formation professionnelle et le secteur des TIC constituent d’excellentes opportunités d’affaires pour les entreprises belges.

 

« MAROC NUMERIC DIGITAL 2020 »

L’ère numérique et l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) constitue une partie importante de l’économie actuelle. Après le « Plan Maroc Numeric 2013 » qui avait réussi un nombre certain de choses mais qui n’a pas encore réussi à résorber la fracture numérique, le Royaume s’est doté d’un nouveau plan « Maroc Numeric Digital 2020 », annoncé devant le Roi le 27 juin 2016 par le Ministre de l’Industrie, Moulay Hafid El Alamy et a été présenté fin juillet 2016 aux membres de la fédération professionnelle du secteur, l’APEBI, à Casablanca.

 

Les objectifs du plan sont surtout de réduire la fracture numérique, en réalisant 50% des démarches administratives en ligne et en connectant 20% des PME marocaines. Autre objectif, la généralisation du wifi gratuit dans les espaces publics. En outre, des programmes d’alphabétisation numérique de programmation informatique sont prévus dès l’école primaire. Un chiffre à retenir, celui de 30.000 professionnels du secteur, à atteindre en 2020.

 

L’Agence de développement de l’économie numérique (ADEN) a été créé pour concrétiser la réalisation du plan. Elle nourrira ainsi l’ambition numérique du royaume en réalisant la numérisation des services publics.

Le Maroc espère ainsi devenu le premier hub de l’économie digitale en Afrique. Bilan en 2020.

 

Pour conclure ce dossier, nous avons demandé à Monsieur Takis Kakayannis, Conseiller économique et commercial auprès de l’Ambassade du Royaume de Belgique à Casablanca de commenter l’attractivité économique du Maroc :

« Le Maroc est un pays francophone, cela représente plusieurs avantages pour les entreprises. D’abord, il n’y a pas de frontière linguistique. Ensuite, les appels d’offres étant en français, la concurrence est assez limitée et les entreprises européennes ont toutes leurs chances. Le « made in Belgium » est apprécié et renommé. La Belgique est considérée de manière positive, comme capitale de l’Europe. Une chose est certaine si vous voulez faire des affaires au Maroc, vous y retournerez ! ».

Gauthier Demaret et Nada Nebbou (St.)

 

 

[1] Source: Banque Mondiale

[2] Lire notre article sur les “Energies Vertes”, la COP 22 et le Maroc

[3] source: Banque Mondiale

[4] http://aujourdhui.ma/economie/transport-maritime-marocain-de-grandes-opportunites-pour-une-faible-offre

[5] http://www.challenge.ma/connectivite-maritime-le-maroc-a-la-16-eme-place-mondiale-44272/

[6] http://www.tmsa.ma/groupe/groupe-tmsa/organisation/presentation_generale/

[7] [7] EVP = Equivalent Vingt Pied, unité approximative de mesure de conteneur qui regroupe à la fois les conteneurs de 20 pieds et de 40 pieds. Utilisée pour simplifier le calcul du volume de conteneurs dans un terminal ou dans un navire.

[8] http://www.tmpa.ma/activites-services/activite-conteneurs/

[9] le port Tanger Med 2, la reconversion du port de Tanger ville, la Ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca

[10]http://www.dimabladna.ma/index.php?view=items&cid=119%3Aactualites&id=10147%3Atanger-une-metropole-de-premier-plan-en-devenir&format=pdf&option=com_flexicontent