Porte d’entrée de l’Afrique Centrale, située à cheval sur l’Equateur dans le Golfe de Guinée, la République du Congo étale ses atouts touristiques sur 1.500 km de large et 12 départements. Traversé par le fleuve Congo, frontière naturelle avec la République démocratique du Congo, le pays compte une trentaine de fleuves et rivières.
Issu des pygmées, la population s’est brassée avec d’autres peuples comme les bantous venus du nord. Au XVème siècle les colons portugais arrivèrent. La domination française s’impose aux débuts des années 1890 pour se terminer en 1960. La langue officielle reste le français mais deux langues nationales sont couramment parlées, le lingala au nord et le kikongo au sud. La religion principale est la religion catholique (environ la moitié), suivie de très près par la religion animiste.
La richesse du patrimoine naturel et la biodiversité du Congo sont impressionnantes; le pays compte quatre parcs nationaux protégés (Odzala-Kokkoua, Nouabalé-Ndoki, Conkouati-Douli et Ntokou-Pikounda) ainsi que neufs réserves naturelles (réserves de faune de Mont Fouari, de Nyanaga nord, de Tsoulou et de la Léfini, la réserve de la biosphère de Dimoneka, la réserve communautaire du Lac Télé, les réserves de la Patte d’Oie et de Tchipounga, les sanctuaires de gorilles de Lossi et de Lesio Louna). Deux domaines de chasse sont également protégés : Nyanga sud et Mont Mavoumbou.
Le Parc Odzala-Kokkoua est le plus grand parc animalier du Congo: on y trouve des éléphants, des lions, des singes, des antilopes et des buffles.Toutes les espèces ou presque y sont représentées. Le meilleur moment pour visiter le parc est de juin à septembre ou de décembre à février, pendant les saisons sèches.
Au Nord du pays, le Parc National Nouabalé-Ndoki et la Réserve communautaire du Lac Télé abritent également une population significative d’éléphants de forêts, de gorilles, de chimpanzés, de lions de forêts, de buffles, de panthères, et plus de 300 espèces d’oiseaux et bien d’autres petits mammifères. Dans la réserve de la Lésio-Louna/Léfini vivent en liberté totale gorilles de plaine, antilopes, potamochères, hippopotames, … Dans le département du Kouilou, le Parc National de Conkouati-Douli, qui s’étend de l’océan aux Monts du Mayombe, recèle de nombreux singes et oiseaux.
Deux sites congolais ont été classés patrimoine mondial de l’Unesco : l’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango, site par lequel des millions d’esclaves ont été embarqués dans des bateaux et transportés directement pour les Amériques et le Domaine Royal de Mbé, ponctué d’anciens sites ayant abrité la capitale du Royaume Téké, situé à 200 kilomètres environ de Brazzaville.
Les voyageurs doivent obtenir un visa pour entrer au Congo dont il faut faire la demande auprès de l’Ambassade du Congo. La procédure peut prendre une dizaine de jours et doit être accompagnée du formulaire adhoc, d’un passeport valable six mois après le retour, une copie de la carte d’identité ou de la carte de résidence, un certificat de bonne vie et moeurs, la preuve de la réservation du vol et une lettre de l’hébergeur local. Si vous cherchez à obtenir un visa d’affaires, il vous faudra par ailleurs obtenir une lettre d’invitation officielle de l’entreprise que vous allez visiter et une lettre de l’entreprise que vous représentez.
Le climat est agréable toute l’année.
La saison des pluies d’octobre à décembre, puis viennent 2 mois de saison sèche avant mars et avril et son lot de précipitations. Enfin, de mai à septembre c’est la grande saison sèche avec des températures plus modérées, de 18 à 25°, contre des chaleurs de 30-35° le reste de l’année.
Le Ministère des Affaires Etrangères assure que la sécurité est assurée dans l’ensemble du pays, à l’exception de la zone à cheval sur les départements du Pool et de la Bouenza qui ont connu au cours de ces derniers mois des combats opposant les forces de sécurité et les milices ninja.
Brazzaville, l’une des deux capitales économiques avec Pointe-Noire, compte plusieurs sites d’intérêt. Les marchés d’artisanat traditionnels et la basilique Sainte-Anne, construite au milieu du XXe siècle et ornée d’une flèche et d’un toit aux tuiles vertes. Plusieurs monuments et places rappellent les moments forts de l’histoire de la ville. En outre, il y a de nombreux musées dont le Musée National du Congo qui est dédié à la sauvegarde du Patrimoine Culturel et Artistique Congolais. La capitale recèle aussi des marchés pittoresques et des vieux quartiers. Les amateurs de culture et d’art apprécieront la présence de nombreux sculpteurs, musiciens et peintres et de l’école de Poto-Poto, fondée par le français Pierre Lods en 1951 et qui a acquis une renommée mondiale. Le Festival Panafricain de musique de Brazzaville attire chaque année de nombreux visiteurs.
Au bord de l’Océan Atlantique se trouve la seconde capitale économique du Congo, Pointe-Noire. Formée autour du petit village de pêcheur de Ndji-Ndji, cette ville est le siège de l’industrie pétrolière et abrite le Port autonome de Pointe-Noire. Elle propose une offre variée d’hébergements hôteliers aux nombreux d’hommes d’affaires qui s’y rendent. Parmi ses atouts, on compte la plage au sable fin, le golf et de nombreux loisirs nautiques.
L’Agence pour la Promotion et l’Investissement l’admet elle-même, le secteur souffre d’entraves structurelles qui font obstacle à son développement : les sites touristiques sont peu valorisés, les moyens de transport sont rares et onéreux, les infrastructures d’hébergement et de restauration sont très peu nombreuses hors de Brazzaville et Pointe-Noire et la main d’oeuvre est insuffisamment qualifiée.
Le tourisme n’en est pas pour le moins un élément vital pour l’avenir du pays et la diversification de son économie.
Pour assurer son développement, le pays s’est doté d’un Plan Directeur du Tourisme Durable et souhaite voir le secteur contribuer à hauteur de 10% au PIB. Différentes mesures ont été prises en ce sens, notamment la mise en place d’un système de classification hôtelière, la promotion de la destination et la formation des jeunes et des femmes aux métiers du tourisme.
De nombreuses opportunités d’investissements existent, notamment l’aménagement des sites touristiques dont les parcs nationaux et le site des cataractes à l’embouchure du fleuve Congo/Djoue, la construction des infrastructures d’hébergement conforme aux normes internationales, l’exploitation d’agences de voyages, l’organisation d’événements culturels et artistiques, la construction d’un complexe touristique sur l’île Mbamou, la réhabilitation de l’hôtel COSMOS, la création de l’Institut de Formation Touristique à Brazzaville et la création de parcs d’attraction et de loisirs à Brazzaville et Pointe-Noire.
Un patrimoine naturel à préserver
Douze pays d’Afrique Centrale et Occidentale se sont engagés en mars 2017 à préserver le bassin du fleuve Congo, deuxième poumon vert le plus important du monde après l’Amazonie. Le « Fonds bleu pour le bassin du Congo » sera la structure qui chapeautera les projets en matière d’irrigation, d’environnement, d’exploitation forestière ou de pisciculture afin de préserver la biodiversité et veiller à la durabilité de l’écosystème et des ressources.
Porteur d’avenir, le secteur touristique congolais peut s’appuyer sur de nombreux atouts pour développer ses infrastructures et lancer un nouveau moteur de croissance pour l’économie congolaise.