Inspiré par le passé, construire le futur

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Actuellement le temps semble phagocyté par la problématique du COVID-19 au point de se demander si un retour à la vie dite normale est envisageable.

À force d’être inondé de communications officielles, de cartes blanches et d’articles développant l’évolution de la pandémie nous pourrions en douter !

Et pourtant d’autres problématiques, qu’elles soient politiques, économiques ou sociales, n’ont pour autant pas disparu.

Et celles-ci, bien que temporairement occultées par l’effet ‘Corona’, risquent à tout moment de refaire surface et nous surprendre de manières diverses.

L’évolution des réalités quotidiennes chez nos partenaires regroupés sous le sigle ACP n’échappe pas à cette règle.

À moyen terme, les ignorer est très certainement à nos risques et périls car de périphériques ces sujets sont devenus aujourd’hui stratégiques. Un passé commun de plus d’un siècle a, qu’on le veuille ou non, lié nos destinées et c’est ensemble que nous pourrons le mieux faire face aux défis du futur.

L’information est donc aujourd’hui plus que jamais essentielle et notre Chambre omniprésente dans la zone géographique qui nous occupe est pour ses membres certainement l’outil indispensable pour ce faire.

Mais il y a plus : comme l’a (presque) dit Jean-Paul Delfino ‘Gérer c’est prévoir’ et prévoir c’est nécessairement concevoir avant les autres.

Voilà l’exercice que suggère cette revue au départ de deux pays bien particuliers : l’Éthiopie et le Rwanda. Chacun à sa manière, ces pays valent le détour.

Ces deux Nations au passé ô combien différent, construisent actuellement sur base des drames qu’ils ont endurés et des succès qu’ils ont connus, une vision constructive de leur futur et conçoivent dès à présent ce que sera l’Afrique de demain.

  • L’Éthiopie d’abord rappelle le sud de la Chine d’il y a une trentaine d’années.La main-d’œuvre bon marché y arrive des campagnes et, sous l’impulsion des autorités, l’industrie manufacturière, comme le textile, se développe à toute allure. Le pays est salué comme le nouvel atelier du monde et des sociétés chinoises y ont délocalisé une partie de leurs productions.
  • Le Rwanda de son coté, fort de faire partie des têtes de liste des pays africains affichant une bonne santé économique, jouissant d’un indice de corruption bas et témoignant d’une stabilité politique certaine, conforte les investisseurs étrangers. Signe de cette assurance :
    un des plus grands constructeurs automobiles au monde a ouvert une usine d’assemblage à Kigali.

Il ne s’agit là bien sûr que de quelques exemples et il est manifeste que d’autres régions ACP préparent également l’avenir inspiré par leur passé.

Pour les opérateurs économiques que nous sommes, l’important est de percevoir ces changements et surtout d’en saisir les opportunités avant les autres.

Et si se positionner sur ces marchés reste un défi majeur, n’oublions pas l’axiome qui veut qu’entreprendre implique l’acceptation tacite d’un certain nombre de risques.

Alors si l’avenir appartient à ceux qui croient en leurs rêves, rêvons la tête dans les nuages mais aussi les pieds bien sur terre et surtout libérons-nous de la tyrannie du risque zéro !

 

 

 

 

 


Guy BULTYNCK

Chairman CBL-ACP