RDC Une terre d’avenir
La République démocratique du Congo : une terre d’avenir
Depuis sa création, la Chambre de Commerce CBL-ACP, a été, et reste un témoin privilégié, sinon le baromètre de l’évolution des rapports économiques et politiques entre la République démocratique du Congo et la Belgique. Raison pour laquelle, j’ai saisi l’opportunité que m’offre cette tribune de la CBL-ACP, pour partager avec vos membres et tous les lecteurs de cette revue, mes réflexions sur l’évolution récente et les perspectives économiques et politiques de mon pays, la République démocratique du Congo.
Pour comprendre l’évolution actuelle de la République démocratique du Congo, il ne faut jamais perdre de vue le fil conducteur de son histoire récente, qui est le combat mené par le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, pour ramener la paix dans notre pays.
C’est un acte fondateur qui a permis de réunifier les institutions politiques, de mettre en place notre jeune démocratie et de lancer les bases de la reconstruction de l’économie nationale.
Evolution des principaux repères
macro-économiques
L’évolution politique et économique récente de mon pays, a été caractérisée, par le retour des institutions démocratiques et le lancement du programme des 5 chantiers prioritaires dédiés à la reconstruction des Infrastructures (routes, rails, ponts), la création d’emplois par l’injection de nouveaux investissements, l’éducation (la reconstruction des écoles, des universités et des institutions d’enseignement supérieurs), l’Eau, l’Electricité et la Santé.
Pour réaliser ce défi, il a d’abord fallu remettre en place les fondamentaux de l’économie nationale : maîtriser la monnaie, contrôler l’inflation galopante, pour que peu à peu, grâce à une politique budgétaire rigoureuse, on arrive actuellement à un taux d’inflation de moins de 2% (1.674), à comparer à ceux qui ont prévalu il y a quelques années: 511 % en 2000 et 135% en 2001 !
Autre élément important, la réduction de la dette extérieure, grâce à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, diminuée de 13,705 milliards en 2009, à 4,073 milliards de dollars US en 2010. A noter également, la stabilité quasi constante du franc congolais, vis-à-vis du dollar américain (actuellement un dollar vaut 1.953 Francs congolais), la montée du taux de croissance du PIB, resté autour de 7,7%, entre 2010 et 2015. Aujourd’hui, alors que la croissance moyenne des pays africains devrait se « situer à 3.7 % en 2016 », celle de la RDC, est à 6,9%, en dépit de la chute continue du prix de ses matières premières principales.
Climat des affaires
Sous le leadership du président Joseph Kabila, l’amélioration du climat des affaires, est depuis plusieurs années un des défis majeurs du gouvernement du Premier ministre Augustin Matata. Par exemple : le code des investissements garantit l’égalité de traitement entre investisseurs nationaux et étrangers, simplifie la procédure d’agrément, interdit la nationalisation ou l’expropriation et autorise le transfert des revenus d’un pays à l’autre.
Pour donner encore plus de gages d’ouverture, notre pays a adhéré à toute une série d’organismes internationaux, reconnus pour leur compétence dans le domaine des affaires, tels que : MIGA (Multinational Investment Guarantee Agency), une agence de la Banque mondiale, l’OHADA (l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des Affaires), etc.
Des conventions bilatérales de protection réciproque ont également été signées, en particulier avec la Belgique, et pour les secteurs des mines et l’exploitation forestière, la RDC a adhéré à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives…
Perspectives d’avenir
Actuellement, la croissance de la République démocratique du Congo, est ralentie par les effets de la crise mondiale dont les effets pernicieux se font sentir à l’échelle de tous les continents.
Malgré tout et compte tenu du contexte international, nous pouvons considérer que la RDC s’en tire plutôt bien et a su préserver l’essentiel de ses acquis. Mais, conscient que ces bases sont fragiles et reposent essentiellement sur l’exportation des matières premières, le gouvernement souhaite élargir son assiette fiscale par le développement d’autres secteurs comme l’agriculture.
Cette volonté s’appuie sur des atouts indiscutables : de bonnes conditions climatiques, 80 millions d’hectares de terres arables disponibles, un marché de près de 80 millions d’habitants, sans compter les pays de la sous-région. La création du Parc-Agro-Industriel de Bukanga-Lonzo et d’autres projets-pilotes à venir, vont aussi dans le sens de cette politique de mise en valeur de l’agriculture.
Par ailleurs, sur un plan plus général, la République démocratique du Congo s’est dotée d’un plan stratégique national de développement, véritable feuille de route, qui incarne une stratégie globale dynamique, une prospective, claire et lisible, d’inscrire le pays sur la trajectoire du développement à long terme et s’appuie sur une réelle volonté, formellement exprimée, du chef de l’Etat congolais qui vise à conduire le pays vers son émergence à l’horizon 2030.
En conclusion, en dépit des soubresauts qu’elle a connu et les aléas politiques et économiques, la République démocratique du Congo a déjà posé des jalons importants pour son renouveau. Le pays a repris le chemin de la croissance et son économie attire de plus en plus d’investisseurs de différents horizons.
Sur le plan politique, des incertitudes existent, certes, l’économie est ralentie, c’est vrai, mais elle garde son dynamisme et surtout persiste une grande et solide certitude partagée par l’immense majorité du peuple congolais : préserver la paix à tout prix…