Côte d’Ivoire … une carte certaine à jouer pour un tourisme de qualité riche en expériences !

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Bien qu’ancrée depuis toujours dans un tourisme d’affaires intimement lié aux activités économiques du pays, celle des pays voisins, et à sa population au sens large incluant une communauté internationale résidente, la Côte d’Ivoire a cependant une carte à jouer face à la montée de la demande pour un tourisme de qualité riche en expériences.

Si l’on peut affirmer que tant le tourisme d’affaires – incluant principalement congrès et événements pour lesquels le pays est bien équipé – que les voyages d’affaires – directement associés aux différents secteurs d’activité économique du pays – sont choses acquises au pays, leur potentiel de développement est par contre relativement limité. Ce tourisme concerne surtout les villes de Yamoussoukro et Abidjan.

Il faut aussi souligner l’existence d’un tourisme domestique qui bien qu’important n’est que modérément générateur d’emploi et sans grande valeur ajoutée au pays.

Toujours dans la lignée d’un tourisme domestique, on se doit de considérer les déplacements touristiques d’une communauté d’expatriés résidents, celle-là même qui fut à l’origine des développements des années 1970 et 1980, expatriés souvent excellents ambassadeurs du tourisme auprès de leurs cercles relationnels directs. D’un point de vue marketing et promotion, il s’agit très certainement d’une communauté à motiver.

La Côte d’Ivoire se trouve confrontée à deux défis considérables. Le manque d’image touristique à l’étranger et l’impact négatif des crises politiques, militaires, sanitaires des deux dernières décennies.

Sans affirmer qu’il s’agit de la seule bonne voie de développement touristique à explorer, il reste certain qu’un tourisme de loisirs, international, durable et responsable est tant une source de revenus étrangers pour le pays qu’un moteur de création d’emplois permanents sur le long terme.

En dehors de ses frontières, nous devons malheureusement conclure à un sévère manque d’image touristique de la Côte d’Ivoire. En comparaison avec bon nombre de destinations africaines, le pays ne possède que peu de ressources touristiques reconnues.

Les quelque 500 km de côtes bordant l’Océan Atlantique offrent des plages de sable fin, cocotiers, criques, lagunes, falaises et permettent donc un tourisme balnéaire – baignade, pêche sportive, sports nautiques – qu’il serait facile de coupler avec une offre complémentaire.

La disponibilité des sites balnéaires de qualité – moyennant un ajustement des infrastructures d’accueil – permettrait aussi de promouvoir la destination Côte d’Ivoire auprès de cette même cible qui est friande de Caraïbes, de Thaïlande, de Zanzibar et de toute une série de destinations « plage » avec une approche résidentielle statique. Cette clientèle est cependant craintive et donc hyper-sensible à l’impact négatif des crises politiques, militaires et sanitaires. à noter aussi le besoin d’une gestion durable de ce genre de tourisme pour lequel la frontière entre développement et pollution touristique est souvent fragile.

Au sein de la clientèle potentielle des touristes internationaux voyageant en long-courrier, la cible la plus intéressante consiste en ceux qui recherchent des produits de qualité avec une grande richesse en expériences authentiques. Ce tourisme de qualité est non seulement plus avisé – et donc moins sensible aux crises – en plus d’offrir un apport conséquent de devises. Il exige par contre une infrastructure d’accueil de luxe, une qualité de service irréprochable et une grande authenticité dans les expériences offertes.

L’infrastructure hôtelière existante – issue d’un développement prometteur datant des années 1970 et 1980, et complétée par les efforts plus récents – reste en non équation avec la demande actuelle. Rajoutons à cela que l’on ne s’improvise pas hôtelier et que si le tourisme d’affaires trouve réponse à ses besoins, il manque cruellement au pays une expertise en matière de loisirs.

Outre l’acquis du balnéaire, c’est plutôt du côté de sa richesse culturelle, de ses diverses ethnies, des arts traditionnels, de sa cuisine que le pays devrait se tourner pour s’ouvrir à d’autres marchés. Dans ce domaine, garantir une authenticité certaine n’est pas chose facile d’autant plus que le tourisme entraîne quasiment toujours une certaine pollution.

La Côte d’Ivoire ne peut se prévaloir de réserves naturelles de réputation internationale ou de sites incontournables pour attirer les touristes, mais la variété culturelle de sa population peut à l’avenir rendre cette destination particulièrement attirante.

Au centre de la francophonie d’Afrique, la réalité économique de la Côte d’Ivoire est telle qu’il reste indispensable de capitaliser sur le tourisme d’affaires et les voyages d’affaires. En parallèle le pays a certainement une carte à jouer par le développement d’un tourisme de loisirs de qualité à la recherche d’expériences authentiques avec des partenaires ayant une expertise confirmée.

Bruno VAN DEN BOSSCHE

QUINOA TRAVEL – Associated Director & Africa Specialist

brunov@quinoa.travel

INSPIRATION AFRICA – Marketing Director

brunov@inspirationafrica.travel