En Égypte, une énorme « nouvelle capitale administrative » est en cours de construction, à environ 45 km à l’est du Caire, sur une étendue de désert équivalente à la taille de Singapour.
En effet, la construction de la capitale actuelle ne permet pas un usage efficient de l’espace. Les ministères et les ambassades qui entourent la place Tahrir, au centre du Caire, encombrent les artères de la ville. De nombreuses rues étant bloquées pour assurer la sécurité de ces bâtiments et de leurs occupants, il est parfois impossible d’aller de A à B dans la ville. De plus, la population de 22 millions d’habitants de la capitale, déjà surpeuplée, devrait doubler d’ici 2050.
La nouvelle capitale administrative, qui devrait abriter des ambassades, des agences gouvernementales, le parlement, 30 ministères, un complexe présidentiel en spirale et quelque 6,5 millions de personnes une fois achevée, est une nécessité. Il semble qu’elle permettra non seulement de déplacer les bâtiments administratifs hors du Caire, mais aussi de créer des logements dont on a grand besoin. En outre, le gouvernement s’est engagé à allouer 15 mètres carrés d’espace vert par habitant dans le nouveau développement. La nouvelle capitale sera dotée d’une « rivière verte » centrale, une combinaison d’eau libre et de verdure plantée dont la taille sera deux fois supérieure à celle du Central Park de New York. Le projet est donc également présenté comme un effort pour lutter contre la pollution et rendre l’Égypte plus « verte ».
Que signifie ceci en termes de marché ? Déjà, des opportunités dans le secteur de la construction et domaines attenants (matières premières, transport..) avec des appels d’offres à gogo, pour nos business(wo)men les plus férus du pays qu’on appelait à une époque La Terre des Pharaons. De quoi perfectionner des relations économiques belgo-égyptiennes déjà bien établies – en voici un aperçu :
En 2020, l’Egypte a été le 36e client en importance de la Belgique. Elle s’est classée devant Hong Kong et derrière Singapour. Les exportations de la Belgique à destination de l’Egypte se sont chiffrées à EUR 1.406,9 millions en 2020 contre un montant de EUR 1.324,2 millions en 2019, soit un progrès de 6,2%. Les exportations vers l’Egypte ont représenté 0,4 % du total exporté par la Belgique.
En ce qui concerne les principaux fournisseurs de la Belgique, l’Egypte a pris la 62e place en 2020, derrière la Slovénie et devant le Sri Lanka. La Belgique a importé de l’Egypte des marchandises pour un montant de EUR 320,2 millions en 2020 contre EUR 370,9 millions en 2019. Les achats belges en provenance de l’Egypte ont, en d’autres termes, baissé de 13,7 %. Les importations en provenance de l’Egypte ont représenté 0,1 % du total importé par la Belgique.
« Last but least », précédant et suivant l’accueil de la COP27 à Sharm-El-Sheikh, plusieurs délégations économiques menées par les entités régionales ont eu l’occasion de creuser les opportunités économiques du pays, et trouver de nouveaux partenaires dans le cadre de leur expansion en Égypte. De quoi commencer l’année 2023 sur une belle base !