PORTRAIT DU MOIS : JOZEF SMETS

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LE PARCOURS DIPLOMATIQUE DE JOZEF SMETS

Jozef Smets, diplomate belge à la carrière distinguée, a récemment pris sa retraite diplomatique le 1er juillet dernier, clôturant ainsi une carrière de 33 ans au service de la Belgique. Durant cette période, M. Smets s’est particulièrement dévoué à l’Afrique, accomplissant quatre missions diplomatiques en Afrique subsaharienne. Il est bien connu qu’après deux affectations à l’étranger, chaque ambassadeur est rappelé au pays pour servir au ministère des Affaires étrangères. Dans le cadre de son « retour au pays », M. Smets a occupé le poste de directeur pour l’Afrique subsaharienne. Il a également été envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, basé en Belgique mais opérant sur le continent africain. De plus, il a assumé le rôle de chef de pupitre pour la République Démocratique du Congo au sein du ministère.

Bien que M. Smets ait consacré une grande partie de sa carrière à l’Afrique, ses premiers pas dans la diplomatie l’ont conduit au Moyen-Orient, où il a notamment été en poste au Koweït. Il décrit cette mission comme axée davantage sur le commerce que sur la politique.
En dehors du Moyen-Orient, il a également été ambassadeur en Amérique Latine, au Brésil, où il a acquis la maîtrise de la langue portugaise.

ÉVOLUTION DE LA DIPLOMATIE DEPUIS LES ANNÉES 90

Les débuts de la carrière diplomatique de M. Smets dans les années 90 étaient marqués par l’absence d’Internet, ce qui rendait la communication moins fluide entre les diplomates en poste à l’étranger et Bruxelles. Les échanges se faisaient par fax et télex, limitant la possibilité de poser des questions à Bruxelles. Cependant, cette période offrait également une plus grande liberté, car les diplomates n’étaient pas constamment inondés de courriels d’instructions au quotidien.

En plus des progrès dans les moyens de communication, la structure professionnelle a également évoluée. Aujourd’hui, des efforts sont déployés pour réglementer le statut du personnel contractuel et du personnel de la résidence en poste à l’étranger, afin de prévenir les abus.

En outre, à l’époque, la régionalisation du commerce extérieur n’était pas aussi avancée. Des organismes tels qu’AWEX, Brussels Investment and Trade, et FIT venaient d’être créés, les postes diplomatiques et l’état fédéral restaient très engagés.

La coordination et la coopération entre les postes diplomatiques européens se sont améliorées. Les ambassadeurs et diplomates des États membres de l’Union européenne travaillent de manière structurée, coordonnant leurs démarches politiques dans les pays où ils sont en poste.

LE RÔLE DE JOZEF SMETS
EN DIPLOMATIE

En tant qu’ambassadeur, le rôle de M. Smets était de coordonner les divers acteurs et de suivre l’éxécution des accords. Il considère que son rôle consiste à démontrer la valeur ajoutée de la Belgique, que ce soit pour les entreprises, les intérêts nationaux, ou même le secteur culturel, afin de promouvoir la réputation du pays, qui reste toujours très positive.

L’un des atouts majeurs des diplomates belges est leur maîtrise de plusieurs langues, une compétence naturelle dans un pays plurilingue comme la Belgique. Selon M. Smets, cela facilite grandement la communication avec les acteurs locaux.

Les diplomates belges interviennent également dans des contextes conflictuels lorsque les garanties juridiques d’un pays ne sont pas toujours présentes. Leur rôle est de faire pression de manière subtile, parfois en s’adressant aux médias, sans devenir partie prenante dans des litiges juridiques.

LE CHOIX DE L’ANGOLA

Le choix des affectations diplomatiques est souvent limité aux postes disponibles au moment de la sélection. M. Smets avait déjà acquis des compétences en portugais grâce à son poste au Brésil et avait développé une expertise en Afrique. Il était à l’aise avec les cultures africaines et connaissait bien le continent. C’est pourquoi il a choisi de mettre en valeur les atouts accumulés au cours de sa carrière en acceptant le poste d’ambassadeur en Angola.

LES OPPORTUNITÉS OFFERTES
PAR L’ANGOLA

L’Angola est un partenaire économique important pour la Belgique. Les diamants, produits miniers précieux, sont importés de ce pays. Anvers, en tant que plaque tournante mondiale pour le commerce diamantaire, entretient une relation stratégique avec l’Angola, le quatrième plus grand producteur de diamants au monde. L’objectif est de renforcer la position d’Anvers dans ce secteur face à la concurrence de Dubaï.

Dans le domaine portuaire, le port d’Anvers a établi une relation de coopération majeure avec le secteur portuaire angolais, contribuant à son développement par le biais de formations pour le renforcement de la capacité portuaire angolaise et le développement d’un plan stratégique.

Le secteur ferroviaire a également bénéficié de l’expertise belge, avec la réhabilitation du chemin de fer de Lobito de Benge, un projet géostratégique de grande envergure.

Des entreprises belges, en particulier wallonnes, actives dans les secteurs de l’eau et des énergies renouvelables en Angola, ont conclu d’importants contrats qui démontrent leur expertise dans le domaine.

Comparée à d’autres pays européens, la Belgique se distingue par sa présence accrue en Afrique et par la connaissance approfondie du terrain par ses entreprises. La communauté locale d’entrepreneurs, ainsi que la diaspora africaine en Belgique, contribuent à établir un réseau dynamique qui facilite les projets commerciaux.

CBL-ACP, AU CŒUR DES
RELATIONS INTERNATIONALES

En conclusion, M. Smets souhaite à son successeur en Angola, S.E. Stéphane Doppagne, tout le succès possible.
Il tient à souligner le rôle essentiel de la Chambre de Commerce belgo-luxembourgeoise Afrique-Caraïbes-Pacifique, un partenaire flexible et réactif qui comprend les besoins des officiels étrangers en déplacement. La Chambre joue un rôle précieux dans le renforcement des relations commerciales entre la Belgique et les pays de la région.