Enabel, l’Agence belge de développement, met en œuvre et coordonne la politique belge en matière de développement international pour le compte du gouvernement belge. Elle est mandatée pour exécuter la coopération gouvernementale de la Belgique avec quatorze pays partenaires, principalement en Afrique. Enabel réalise également des activités pour d’autres donateurs, tels que l’Union européenne, la Banque mondiale et le PNUD. Forte de 1.400 membres du personnel, dont 70 % de personnel local, Enabel gère quelque 150 projets de développement pour un budget annuel totalisant 200 millions d’euros.
Objectifs de développement durable
Ces dernières années, le développement international belge s’est davantage focalisé sur des partenariats avec d’autres acteurs, en ce compris le secteur privé. Cette évolution s’inscrit dans le droit fil du nouveau paradigme de développement engendré par la signature des Objectifs de développement durable en 2015, dans le cadre desquels la coopération internationale au développement a évolué pour passer d’une approche Nord-Sud à un engagement mondial de tous les pays à atteindre les ODD.
En Belgique, le secteur privé, la société civile, le monde académique et le secteur public ont tous signé la Charte belge SDG (Sustainable Development Goals) pour le Développement international. Celle-ci constitue une formidable opportunité pour toutes les parties impliquées de dépasser la simple responsabilité sociétale des entreprises et d’analyser de quelle manière chacune d’entre elles peut s’engager dans cette nouvelle dynamique.
Partenariats mondiaux
« Nous vivons dans un monde globalisé où s’estompent les frontières entre les pays, les secteurs privé et public, le monde des affaires et le développement international, » explique Jean Van Wetter, Directeur général d’Enabel. « Et même si cela pose de nouveaux défis à relever, c’est là également une excellente opportunité pour unir nos forces, échanger de l’expertise et partager des idées dans l’optique de trouver des solutions durables et innovantes. »
La politique belge en matière de développement international se focalise sur deux axes complémentaires : une approche fondée sur les droits et une croissance économique inclusive. Le secteur privé et l’entrepreneuriat constituant les moteurs de cette croissance, Enabel met tout particulièrement l’accent sur le développement du secteur privé local : elle apporte son appui à l’amélioration du climat des affaires dans ses pays partenaires et renforce les filières économiques ainsi que les capacités des entrepreneurs, tout en encourageant les investissements locaux et étrangers. Par ailleurs, à une époque où l’importance des outils numériques ne cesse de s’accroître, il est crucial d’offrir des opportunités aux entrepreneurs locaux en soutenant leurs solutions numériques, en particulier dans des pays présentant un large potentiel de croissance.
Enabel reinforces capacities in the port of Conakry, Guinea © Enabel/Colin Delfosse
Ce qu’offre Enabel
Pour assurer la réussite de l’entrepreneuriat, certaines conditions indispensables doivent toutefois être réunies : la mise en place des infrastructures de base nécessaires, un climat des affaires favorable, une main-d’œuvre qualifiée qui répond aux besoins du marché du travail, des filières organisées et consolidées, un accès au marché facilité et le renforcement des capacités des entrepreneurs. Des thèmes dans lesquels Enabel possède une expérience considérable au sein de ses pays partenaires.
Notre Agence œuvrant principalement dans des pays et territoires où la fragilité économique peut s’avérer une entrave à la conclusion de partenariats et aux investissements étrangers, elle a pour objectif d’améliorer l’environnement entrepreneurial afin de réduire significativement les risques et favoriser l’émergence d’opportunités économiques pour les entrepreneurs locaux et, à travers eux, pour l’ensemble de la population. C’est ce qu’elle fait, par exemple, en améliorant les infrastructures. Ainsi, en République démocratique du Congo, où le mauvais état des routes compromet l’accessibilité des marchés et la vente des produits, Enabel investit dans des routes permettant un meilleur accès et offrant dès lors plus d’opportunités aux entreprises locales.
Processed mangoes in a factory in Kindia, Guinea © Enabel/Colin Delfosse
Cinq nouveaux programmes de coopération
Les nouveaux programmes de coopération signés en 2018 par la Belgique avec le Burkina Faso, la Guinée, le Bénin, le Sénégal et le Rwanda adoptent chacun une stratégie conforme aux priorités nationales en matière, entre autres, de développement économique. Au Sénégal, par exemple, Enabel soutient l’industrialisation des secteurs agroalimentaires à travers la création de parcs agro-industriels entièrement équipés et intégrés aux réseaux de transport routier et maritime, et un appui financier et judiciaire à la structuration du système de gestion de flotte.
En conséquence, Enabel assume un rôle complémentaire à celui d’autres organisations de promotion du secteur privé, comme Credendo, Finexpo ou encore BIO-invest, ainsi que de fonds d’investissement.
Jean Van Wetter : « Ce nouveau paradigme de coopération internationale requiert également de nouveaux partenariats. Je suis convaincu que l’efficacité de notre action nécessite d’entretenir des relations étroites avec le secteur privé. »